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Correspondance interdite [PV Imoshi]
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Invité
Mar 22 Aoû - 23:36
Je déteste Suna.
Je suis peut-être un animal ninja, mais en tant que corbeau j'ai mes propres préférences climatiques, et si le temps brumeux de Kiri a le don de m'assommer lorsque je suis convoqué auprès de l'ANBU ou de Nobushi pour servir d'intermédiaire, le climat du pays du vent m'insupporte tout autant que les nuages du pays de l'Eau. Le sable se glisse entre mes ailes et avec l'eau cela devient un calvaire de le retirer de mon plumage, qui s'il était aussi fin que mon ramage, serait impossible à nettoyer. Pourtant je me dois bien de suivre les migrations, puisque c'est là-bas que mes collègues pigeons voyageurs, hirondelles et parfois carrément cigognes viennent passer la belle saison. Aussi c'est ainsi que je me retrouve entre messagers, à prendre le soleil en me serrant contre une cigogne pour qu'elle me serve de coupe vent, ce qui n'est pas franchement une bonne idée puisque dans son nid qui approche de la tonne je sens le toit sur lequel elle s'est établie commencer à flancher, mais passons. Ce sont des affaires qui concernent ceux qui sont un étage plus bas, moi je n'aie rien à dire, elle me tient chaud et elle me protège des éléments.
Une rafale de vent me fait mal aux yeux et je suis obligé de secouer la tête pour me débarrasser du sable qui m'accable, je croasse mon désagrément et me fait raillé par plusieurs collègues. Mes prochaines vacances, je les passe au pays des crapauds dans des sources chaudes, chez Nobushi à rien faire ou encore mieux ; au pays du Fer, là où les samuraïs vivent. Eux aiment les animaux, ils écrivent des poèmes dessus, les peignent et parfois même reçoivent un titre honorifique, je suppose que ce sera toujours mieux que de finir recouvert de ces grains chauds et piquants qui constituent le désert aride de Suna. Je souhaite que le volatil qui a eu en premier la singulière idée de se poser ici pour les vacances, lançant une mode qui dure depuis bien longtemps maintenant, se fasse becqueter à mort par tout les oiseaux du monde. Un coup de bec chacun, on verra combien de temps il tiendra.

-On m'appelle. Me sort ma camarade, qui me sert aussi de parasol il faut le dire. Je dois y aller. Comment je vais faire moi pour la suite?

Elle disparaît dans un petit nuage de fumée, et c'est son mari qui revient, certains shinobis sont étonnées qu'on trouve des cigognes ninjas. Je leur répondrai que c'est aussi répandu que les loutres faucheuses qui tailladent des forêts d'un seul coup de faux ou les chiens ninjas qui ont un gabarit assez imposant pour servir d'ornement à des petites vieilles. Je ne compte dans le lot les crapauds et autres animaux étranges, à vrai dire j'attends de voir le jour où on comptera des ours ninjas dans l'animalerie de Kiri.

-Toi. Ah, le mari lui n'est pas en mission. Mon épouse te tolérait peut-être, mais je n'arrangerai nullement d'un coquin comme toi. Ma cigogne coupe vent s'est entichée d'un oiseau avide de littérature et de théâtre à ce que je vois. Hors de chez moi ou je te frotte le crâne. Par frotter, il entend me donner des coups de serres jusque mort s'ensuive, aussi je prends mes distances et m'éloigne du nid.

Puisque je n'aie plus rien pour me protéger, vu que ce serait éminément indécent que de me frotter à un congénère pour m'essuyer les ailes et s'en servir comme coupe vent, je suppose qu'il faut que je trouve un prétexte pour déménager sans pour autant être ensuite la cible de moquerie de retour chez la vétérinaire ninja de Kiri.
Je descends et flâne un peu en ville avant de me poser à une fenêtre, il y a quelqu'un dans la pièce, un ninja si je m'en réfère à deux ou trois indices très subtils. Comme le fait que nous soyons dans la ville la plus militarisée du pays par exemple, et qu'un parchemin militaire traîne sur le bureau. Je dirais bien que c'est stupide de laisser traîner ça là, mais...
Je devine aisément le leurre, ou alors le parchemin de rang D, le genre de chose qu'on jette à la poubelle en ricanant à l'idée que le type de l'ANBU chargé de trier les ordures pour vérifier que rien ne se perd dans la nature ait une fausse joie en voyant un rouleau avant de découvrir qu'il ne s'agit que d'un manuel tout à fait classique.
Comment je le sais ? Parce que j'ai été l'assistant de ce type, être né charognard dans une famille d'oiseau ninja n'est pas une bénédiction, surtout quand le chef de l'ANBU de Kiri est un maniaque qui hésite régulièrement à engager un goûteur.
Je regarde le type.
Je ferais bien un commentaire, à cause de sa gueule qui souffre du syndrome très connu de la galette ninja : comprendre par la qu'un type cuisinait des galettes de viande et qu'une embuscade l'a interrompu dans sa besogne. Celui qui me fait face est un ninja pure souche, un vrai de vrai si je réfère au syndrome mentionné précédemment et le parchemin d'entraînement. On l'a peut-être un peu trop laissé sur le feu lui d'ailleurs, toutefois je me retiens de tout commentaire, parce que Kisho me paraissait sévèrement couarde au début de notre relation. C'est rare les ninjas qui portent un masque de protection, un chapeau blindé et une armure de combat, je me demandais même si je n'avais pas abouti chez l'unique samuraï de Kiri. Mais l'expérience m'a appris à tenir ma langue, l'envie de rentrer chez moi me faire dorloter aussi.

-Monseigneur, je me présente et m'incline humblement devant vous ; Amako, corbeau ninja au service d'une femme du pays de l'eau qui ne vous connaît nullement, et que vous ne connaissez pas. En vous apercevant, et souffrant du mal du pays, je voulais vous faire une offre tout ce qu'il y a de plus sincère : envoyer donc une missive à la chère âme que je sers et qui se verrait réconforter de voir qu'un étranger lui souhaite du bonheur, et permettez-moi ainsi de regagner mon pays avec mon honneur sauf. Tout en sachant que je serais l'unique témoin de vos échanges puisque, connaissant ma maîtresse, c'est une femme fort agréable qui se fera une joie de vous répondre.
N'ayez crainte, je ne suis nullement au service de l'armée, juste un messager souhaitant rentrer chez lui, et faire deux âmes heureuses au passage.
Considérez avec légèreté mon offre, j'aimerai pouvoir retourner auprès des miens et puisque la paix a été signé entre Kiri et Suna, malgré les incidents récents qui étreignent votre capitale, nul au pays de l'Eau ne songe à mal à propos de votre nation.


Accessoirement, je ne cracherais pas sur un pourboire en grains de riz, ou alors un morceau de viande faisandé. Quelque chose pour tenir la route et ne pas faire des kilomètres le ventre vide.
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